Écoute la nature : le chant des oiseaux, l'eau qui coule, le bourdonnement des insectes et le bruit sourd du vent.
Des bruits qui nous font nous sentir calmes, en paix, connectés. Des bruits qui nous prouvent le vivant et nous appellent à la vie.
Écoute le silence : un moyen de réfléchir, de faire une pause et de se sentir connecté à soi-même. Pourtant vide comparé à la douce symphonie de la nature.
Écoute la ville : les voitures qui roulent à toute allure, les transports pressants, les chantiers qui élèvent les bâtiments si les klaxons et le rythme rapide des pas.
Mais qu'est-ce qui presse ?
Écoute les scientifiques trop peu présents dans les médias pour parler d’un problème dont l’urgence nous semble vague et lointaine.
Pourtant, des espèces disparaissent chaque jour. Comment leurs instincts naturels peuvent-ils les protéger des machines construites par les hommes ? Comment se défendre face à du béton armé, des humains armés, des machines de destruction d’habitat.
Écoute les enfants et les jeunes militants : les larmes et la colère de Greta quand elle dit que notre maison est en feu. "I want you to panic" dit-elle.
Parce que nous sommes en train de détruire notre propre planète, de polluer l'eau que nous buvons, l'air que nous respirons.
Notre peur est légitime et nos émotions valables, car nous ne faisons qu'exprimer une réalité à laquelle il est difficile de faire face : depuis des générations, les humains ont travaillé très dur pour construire une société qui détruit l’ensemble des écosystèmes.
Nous avons atteint un point de bascule, le point où notre mode de vie, aussi moderne et confortable soit-il, nous mène au plus grand des dangers.
L'humanité est la prochaine cause et la victime de l'extinction massive actuelle.
De toute façon, nous sommes nés pour mourir.
Mais nous pouvons choisir d'assurer, à défaut de bonnes, au moins de décentes conditions de vie aux générations suivantes.
Car c'est le but de toute espèce sur terre : assurer le bien-être de ses enfants et la préservation de son espèce.
Si la nature meurt, nous mourrons aussi.
Si les abeilles disparaissent, les plantes ne peuvent plus se reproduire et la base de notre alimentation est compromise.
Si les vers de terre ne peuvent pas vivre, les sols ne se régénèrent pas et les humains ne peuvent pas cultiver.
Nous sommes la nature.
L'humain n'est que de passage sur Terre.
Notre espèce ne survivra pas à une extinction de masse.
A partir de maintenant, nous pouvons choisir ce que nous voulons écouter.
Chaque jour, c'est à toi, à moi, à nous, à elles et eux de choisir.
Notre survie et la mélodie qui va avec ou le confort actuel qui prendra fin avec les milliers d'espèces, les migrations de populations touchées par les catastrophes et les maladies que nous devrons combattre. Il est de notre responsabilité de ralentir et d'éviter le scénario du pire.
C'est un choix conscient et difficile, si l’on peut encore le voir comme un choix.
C’est un choix raisonné face à une réalité dure à voir.
Mais c'est un choix nécessaire et courageux qui mènera toujours à un sentiment de paix et à la promesse de plus de douceur. Même dans l'agitation de la ville.
Écoute la nature. Elle te crie son désespoir. Elle te chante la solution.
Ce texte vient d'un désir fort de faire réagir, d'écouter, de prendre une pause et de se questionner, de se remettre en question. Par des mots, des émotions, des faits, il est question de se recentrer sur le plus important : notre survie commune, nos actions et notre place au sein de la nature.
J'ai imaginé ce texte comme un discours pouvant être écouté avec un fond sonore et des intentions fortes visant à faire réagir un public et lui faire ressentir des émotions diverses à travers différents messages et procédés.
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