Enfermés dans nos villes et cachés derrière nos écrans, nous les animaux humains, ne savons plus ce qu'est faire partie de la nature. Nous la cotoyons comme une voisine arrangeante, de laquelle nous acceptons volontiers les fruits mais attrapons rarement la main tendue. Les pôles, les sommets enneigés, nous paraissent plus éloignés qu'une lune ou qu'une planète mars.
Nous oublions que si un glacier fond, nous partons un peu avec lui.
Alors nous devons reconnecter. Pas virtuellement. Nous devons réapprendre à regarder l'agriculteur qui cultive chaque jour la terre nourricière. Ecouter le scientifique qui nous guide. Sentir le lien entre nous, et entre homme et biodiversité.
Sentir que nous faisons partie de cette nature comme un visage ancré dans la glace.
Ce serait beau de penser tous comme ça, en 2030.
Cette photo a été prise en Islande, au cours d'un voyage entre geysers et éleveurs de moutons. Le pan de glace capturé appartient au glacier Vatnajökull qui, comme ses frères de l'île, n'a cessé de reculer sous la pression croissante du changement climatique. Mon regard a tout de suite été saisi par cette forme singulière qui se détachait si bien qu'elle semblait avoir été sculptée par la main de l'homme. Quelques retouches sur ordinateur m'ont permis de mettre davantage en valeur le sujet et de restituer la teinte bleutée de la glace, si prononcée à l'oeil nu.
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