Chaque jour, lorsque nous mangeons, tout notre microbiote s'active, les bactéries qui vivent dans notre corps nous permettent à nous aussi de vivre. Cette forme de cohabitation, vitale, est appelée la symbiose. Elle n'est pas toujours parfaite mais elle est nécessaire pour toutes les parties qui cohabitent. Et elle s'observe à toutes les échelles, dans l'illustration elle est présente partout, des michorizes dans le sol jusqu'au blaireau qui tolère le renard, en passant par l'Homme. Ici l'Homme n'est pas directement représenté car il n'a pour l'instant pas trouvé de place où l'échange entre lui et son environnement sera juste et nécessaire. Il n'y a de lui que la trace d'un sentier herbacé qui attend patiemment que l'homme revienne à sa place ou plutôt la découvre. Aujourd'hui, quand le problème lié aux bouleversements climatiques, biologiques et environnemental devient de plus en plus préoccupant, il est temps que l'Homme se rende compte qu'il fait parti de ce qu'il nomme "la nature".
Etant une grande observatrice, contemplatrice, j'aime capturer l'essence des lieux où je vais, des êtres qui croisent mon chemin. Le meilleur des outils pour cela est l'aquarelle. Pratique, fluide et colorée, je l'ai utilisée ici pour poser le décor d'une grande cohabitation. J'ai d'abord posé les fonds, les grandes lignes : je savais dès le départ que la scène serait dans une forêt et que l'on verrait à la fois le ciel et le sous-sol. Puis, au fur et à mesure que mes pinceaux donnaient des couleurs à ma feuille j'ai senti qu'il fallait y placer certains animaux, d'abord le blaireaux, roi de la colocation, puis le renard, le geai, etc .. Pour finir par le lièvre qui, sautant vers l'extérieur de la scène nous rappelle que ce qui est montré là s'étend bien au delà de la feuille, partout. Arrivé au bout de mon processus créatif, enfin je le pensais, j'ai choisi d'ajouter quelques traits aux crayons de couleurs, plus vifs, ils amènent de la vibrance dans l'illustration, de la vie.
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