Regarde autour de toi. Dis-moi ce que tu vois.
Des objets en mouvement. Des machines roulantes, volantes, glissantes.
Des milliers de machines qui se déplacent parallèlement, car tout est fait pour qu'elles ne se croisent jamais.
Parce que la sécurité prime, qu'il ne faut pas risquer l'accident, le chaos.
Toi tu ne te rends compte de rien, on t'a appris à respecter les règles et à ne pas dépasser la ligne blanche. Tu avances entre deux points du plus vite que tu le peux, comme si un pas de côté te serait fatal.
Lève les yeux.
Des couches et des couches de vies parallèles. Qui s'entassent, se superposent, et se ressemblent étrangement. Une géométrie les lie, ce sont des cases agglutinées les unes sur les autres.
Toi tu ne te rends compte de rien, tu suis ta vie comme si elle était unique, comme si personne n'était comme toi.
Écoute.
A moins de 30cm de toi vit quelqu'un d'autre. Même immeuble, même étage, un numéro d'écart. Tu ne le croises jamais et entres encore moins en contact avec lui. Cet autre est un inconnu. Si tu cassais ce mur tu verrais que vous avez beaucoup en commun. Mais tu ne le feras pas.
Toi tu ne te rends compte de rien, ton cercle de proches est là pour toi, tu es là pour eux, et la voisine qui pleure n'y changera rien. Tu restes indifférent et passe ta porte, oubliant le monde qui existe.
Chaque jour tu effectues le même chemin.
Et tu ne te rends compte de rien.
Comment résoudre les problèmes écologiques, sanitaires, sociaux.. si les hommes entre eux ne savent pas communiquer, n'arrivent pas à se comprendre et à s'entraider.
Mon texte a pour but d'ouvrir les yeux à celui qui voit mal, et de lui permettre de se rendre compte que nous sommes tous semblables.
Ainsi avant de mal juger, il faudrait apprendre à écouter, parler, pardonner, de manière égale pour tout le monde.
L'homme a décidé de se mettre des œillères depuis trop longtemps, et vit dans un monde où seul son individu compte, alors même que s'ouvrir aux autres pourrait lui apporter bien plus de joie que ce qu'il ne croit.
Le thème cohabiter m'a tout de suite fait penser aux relations humaines.
J'ai vite imaginé être à la place d'un caméraman qui enregistre la vie dans une rue entre deux immenses immeubles.
Il se focalise d'abord sur le point le plus bas de la rue, la circulation de véhicules et de personnes qui ne s'arrête jamais.
Puis il porte sa caméra sur les hauteurs, et voit l'infinité de ces bâtiments qui s'étendent jusqu'au ciel.
Enfin, il entre dans un appartement et faisant disparaître les murs le séparant des autres, compare la vie des hommes.
En trois couches, il parvient jusqu'à l'intimité de ceux qu'il voyait se balader dans la rue, et découvre qu'ils se ressemblent tous tellement qu'ils ne devraient plus être inconnus.
J'ai noté mes idées en vrac chaque fois qu'elles me passaient par la tête. La majorité du temps, c'est en observant moi-même la rue bondée qu'un nouveau thème apparaissait.
La géométrie est liéeà mes études scientifiques, je la vois partoutdans la rue.
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