De plus en plus nombreuses sont les personnes conscientes que les activités humaines perturbent la vie sur Terre, et pourtant nous continuons à en exploiter les ressources en oubliant que nous n'en sommes pas les seuls habitants. Il est alors tentant, pour certains, d'essayer de tromper les citoyens en utilisant l'écoblanchiment (ou greenwashing), afin de justifier leurs activités et d'apparaitre plus acceptable à leurs yeux. Ainsi peint en vert, ce morceau de polystyrène s'intègre joliment au cadre. Néanmoins, si notre œil sait apprécier l'esthétique de la scène, nous savons que c'est malpropre, et paradoxalement sa vue nous gêne, évoquant cette pollution plastique si nocive qui touche nos terres, nos mers, notre santé et celle des autres êtres vivants. Par la métaphore du polystyrène verdi, je veux signaler qu'il est facile de verdir en apparence les activités humaines afin qu'elles donnent l'illusion de moins impacter notre environnement. Malgré tout, personne n'est dupe, pour cohabiter respectueusement et en paix avec les autres formes de vie, il faudra un peu plus que cela...
Cette photographie a été prise aux îles de la Madeleine, un archipel d'une douzaine d'îles québécoises situé au centre du du golfe du Saint-Laurent. Elle fait partie d'une longue série d'images de déchets sur lesquels je tombe lors de mes sorties photographiques, et qui ornent les beaux paysages dans lesquels ils s'implantent.Pour ce polystyrène, la composition est simple, j'ai réduit la profondeur de champs de sorte que l’œil est tout de suite happé par le sujet. On distingue encore la plage en arrière plan, et j'ai inclus dans le cadre les Ammophiles à ligule courte, qui dansent autour et semblent protéger cet objet posé sur un écrin de sable.Peu de post-traitement a été nécessaire, et bien évidemment, je m'assure toujours de ramasser les déchets et de les déposer dans un bac approprié après la prise de vue.
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