Décidée à comprendre l'agitation des êtres qui l'habitent, la terre, calme, s'annonce. Elle rencontre la guerre, grave et étonnée de la voir. "D'où sors-tu cette patience?" lui demande-t-elle. La terre est fatiguée. Alors qu'elle attire le regard sur la mort et la souffrance, la guerre, dont l'humanité résonne encore, avoue qu'elle se sent dépassée. L'humanité saisit l'opportunité de se manifester. "Pardon, excuse-moi. On ne m'écoute pas." dit-elle à la terre. En effet, la guerre constate que les émotions inexploitées prennent souvent le dessus sur la bonne volonté des êtres humains. La terre cherche à comprendre : "Qu'as-tu fais?", "Rien, je te promets!" répond l'humanité. Alors la terre comprends et engage une discussion avec l'être humain.e. Elle appelle à la conscience et suggère d'écouter ce qui nous constitue et nous entoure. La terre rappelle qu'il est en notre pouvoir d'agir et d'utiliser les mots de façon pacifique. "Tu peux chasser la haine." dit-elle, "Ouvre donc ton cœur."
Pour aboutir à cette chanson, plusieurs textes ont été écrits. Ils parlent de ce qui me tient à cœur et de ce que j'ai envie de transmettre : la paix et l'amour. Ils mettent aussi en lumière des colères et des joies, les apprivoisent et les rencontrent. Une véritable coloc. Pour moi le processus créatif naît d'une cohabitation entre plusieurs parts de moi-même qui osent se rencontrer. J'étudie mon humanité.
J'ai donc effectué un travail de synthèse et mis en avant les mots clés qui résonnaient avec mon intention après avoir décidé de présenter une création pour ce concours. Le texte est né. J'ai été aussi inspiré.e par des chansons d'Anne Sylvestre comme "Une sorcière comme les autres". C'est ce qui m'a en partie inspiré les accords et le rythme.
Il s'agit d'une création originale, à la voix et au ukulélé ténor, simplement enregistrée. L'illustration est originale, une superposition d'une photo de la terre islandaise et d'un regard, celui que je porte aujourd'hui. Merci d'écouter.
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