Ich

La plume conte, témoin de jadis,
Des merveilles verdoyantes qui seules en mon cœur fleurissent.
Avant que se noient lits et taureaux,
Avant la poudre de ravine,
Avant l’agonie de la femme couchée,
Avant que s’abatte la Faux Là
Là ou ti et grands bois ont résonné
Avant même que la ménopause ne soit imposée ;
Quand les frégates étaient réveillées par les six coups de la demie,
Pour se précipiter vers les ombres salines scintillantes
Et que tatie partageait des petits morceaux de banquise sucrés.
Avant toi-même, mon aimé,
la vie.

Tant de choses que tu ne verras jamais
Qui ne seront plus jamais ;
Gloutonnerie animale
Simulacre d’humanité
Piétine sa mère
Ne se connait plus de père.
Après moi le déluge qu’ils disaient,
Insouciants qu’ils étaient
Pendant qu’elle hurlait
Et sans cesse prévenait
Que cuisait la demoiselle bleue,
Que se décrochaient les étoiles.
Cellules rebelles d’un corps en lambeau
Au souffle aride,
Aux larmes sèches,
Cherchent des causes au procès,
Valsent dans la mascarade des coupables.


Vois où nous sommes arrivés.
Je n’ai pas pensé à toi
Et pour cela pardonne moi.
Je garde espoir,
Quand même
Que dans tes yeux
Ne se reflètent pas mes erreurs
Perles de malheur
Mais la preuve de leur expiation
D’un pardon plus grand que tout autre
Donné en cadeau à une génération,
Une qui mérite tant.
Ecris moi
Ecris Toi.
Crée le témoin éternel
D'un changement a grande échelle,
D'un sauveur mortel
Conjugué au pluriel.


Lucas