Sous l'eau des nouveaux rêves

Une passionnée d'Art

Texte

PHEALTHoverty
INDUSTRY
CITIES
WATER_LIFE

L'oeuvre

Ma cité est belle.


Devant moi ondulent les coraux colorés,

Se tortillent les poissons argentés aux écailles brillantes.

Rien ne les empêche de filer.

Et quand vient leur mort, leurs corps frêles déposés sur des pierres d’ombre, des êtres viennent déposer leurs carcasses au sanctuaire des fleurs, récupérant leurs chairs pour nourrir les vivants carnassiers.

Les bêtes des mers ne reposent plus dans des boîtes de métal. Elles sont dispersées dans leur monde sans avoir à y penser, sans avoir à en souffrir.

Elles sont si jolies ces bêtes.

La plus gigantesque, souveraine de ses eaux, arrive sous la gloire et les yeux pleins de rêve de notre peuple.

Chaque année, on célèbre sa venue, phénomène de la nature tant attendu.

Nous, humains, respectons ce qui nous entoure, sans moins nous demander pourquoi, nous ne cherchons plus à savoir comment tout maîtriser. La maîtrise de nous-mêmes, restera je crois la meilleure des réussites.


Aujourd’hui, une idée en moi à germé, celle de découvrir le monde. Je sais que toutes les cités se débrouillent suffisamment sans avoir à recourir à la conquête des voisins.

Je ne souhaite pas conquérir.

Je veux simplement découvrir.

Je veux remplir ce vide formé dans mon existence.

Depuis toujours, je tourne en rond entre les murs de verre de cette ville sous-marine, sans avoir pu voir d’autres paysages. Le monde est dangereux pour un enfant, mais voilà que moi je deviens un adulte, lentement, j’ai senti mes perceptions changer. J’ai éprouvé du désir, j’ai voulu aimer, et rien ni personne ne m’en a empêché.

Nous sommes libres entre ses fines parois, si libres que l’on me demande pourquoi je souhaite m’en aller; mais mon ressenti et mes envies sont incontrôlées. 

Peut-être y a-t-il d’autres personnes , d’autres sociétés à aider ? Peut-être que des luttes futures nous attendent encore avec leurs difficultés dont a soigneusement évité le sujet ?

Je me balade dans les veines de verre de ma cité, ma sacoche sur les hanches. De temps à autre, j’observe les plantes séchées accrochées dans des niches ajoutées aux murs comme des magnifiques ornements. Les gens que je croise me saluent tous.tes de leurs mains et leurs sourires familiers et multiples. Ils sont heureux. Il y a parfois des têtes baissées ou des sourcils froncés, mais je regarde toutes ces émotions défiler en sachant qu’elles ne déterminent pas une société à l’abandon.

Je crois en l’utilité des songes; cette cité, on a d'abord dû l'imaginer.

Alors, inexorablement, je continue de rêver.


Le message

A travers mon texte, je voulais replacer l'humain dans la nature, et non au-dessus, et montrer que cette vie peut être normale. Aussi, même si demain nous arrivons à bâtir une société plus harmonieuse, il me paraît important de garder son imagination, pour continuer d'évoluer. Le rêve a en effet une place centrale, déclencheur de tous les possibles.


Le processus créatif

J'ai tout d'abord écrit une nouvelle beaucoup plus longue, en imaginant des personnages et surtout tout le fonctionnement d'une ville aquatique. J'ai même dessiné les lieux pour mieux me les représenter.
Ensuite, j'ai simplement essayé de reprendre les questionnements de mon personnage principal pour en faire ce court texte, comme un apperçu de ce que pourrait être son histoire.