Cette oeuvre soulève différentes questions en rapport avec nos modes de vie et de consommation : la course à la croissance, notre relation au temps, nos priorités. Souhaite-t-on un avenir où l'être humain doit se démultiplier pour pouvoir suivre la cadence de la croissance infinie, où les inégalités sont omniprésentes ainsi que la violence, où la volonté de toujours plus mène l'être humain vers sa propre perte ? Ou souhaite-t-on un avenir où nous réalisons la véritable valeur du temps et de nos actions, où nous comprenons ce qui nous rend réellement heureux et pouvons en faire usage, où notre relation à la Terre reconsidère la notion de symbiose, où la savoir faire reprend le dessus sur le faire savoir ?
Ce diptyque, inspiré notamment du triptyque de La Très Sainte Trinité, remet aussi en perspective la responsabilité de nos croyances et des mythes qui les accompagnent.
Cette œuvre est notamment inspirée des travaux du philanthrope Keith Haring qui a fait valoir ses racines catholiques à travers ses œuvres. Il a aussi beaucoup traité du sujet du SIDA dans ces dessins variés. Faire résonner mon œuvre avec la sienne me semble aujourd'hui à propos pour questionner le rôle de nos croyances ainsi qu'exposer une dualité dans nos futures, à l'image de Keith Haring et sa maladie.
L'oeuvre est totalement digitale et rassemble du dessin vectoriel et du dessin matriciel appuyant ainsi la dualité mentionnée ci-avant. Un sablier couché en toile de fond de l'un pour inciter à ralentir, contre une courbe croissante pour l'autre alertant des risques de la croissance infinie dans un monde (un cadre) fini. Deux personnages principaux sont mis en scène. L'un irradie et transmet un potentiel bonheur à atteindre quand l'autre est comme piégé dans la toile qu'il a lui-même tissé.
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