J’ai souvent rêvé. Rêver pour m’échapper de la fatalité de ce monde désenchanté. Rêver pour respirer et espérer. Espérer que rien n’est jamais figé et que ce « monde d’après » va bien finir par arriver. Ces rêves j’aime les graver sur le papier pour ne pas les oublier et ainsi les voir un jour se réaliser.
« Journal d’une rêveuse » est un saut dans mon intimité. J’y confronte rêve et réalité. J’y partage mes pensées. J’y cultive mon jardin secret. Et surtout j’y exauce mon voeu le plus cher : voir éclore un monde enchanté, un monde où le vivant aurait repris ses droits.
Plus globalement, ma démarche s'inscrit dans une volonté de créer de nouveaux imaginaires écologiques et solidaires. Je souhaite mettre ma créativité au service de causes qui me tiennent à coeur et ainsi inviter chacun.e à rêver, à imaginer un monde viable et à participer à le co-construire. Je pense que l'art est un puissant levier d'action notamment car cela réveille notre sensibilité et touche à notre humanité.
Pour être tout à fait honnête, cela fait plusieurs années que j'expérimente créativement dans différents domaines, convaincue que l'art engagé changera le monde. Faire des films c'est mon rêve. Et je crois que rêver c'est ce que je fais de mieux. Alors, mi décembre, quand j'ai vu le thème du concours je me suis dit que c'était peut-être le moment de me lancer. Je me suis donc laissée aller à mon imagination et j'ai écrit ce que j'avais sur le coeur dans un de mes carnets. C'est comme cela qu'est née la trame du film. Partant de cela, j'ai imaginé le scénario. Puis, j'ai dessiné les différents mondes illustrant mes idées. J'ai sélectionné les images nécessaires, j'ai organisé un tournage, un shooting, des rendez-vous pour créer une musique sur mesure et enregistrer la voix off. Puis j'ai imprimé tout ça, je me suis procuré des fleurs, j'ai passé des heures à découper puis à scanner. Enfin j'ai monté tout ça. Et ainsi est né "Journal d'une rêveuse".
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