Pour moi, rêver c'est s'autoriser à imaginer l'impossible devenir réel. En ce sens, j'ai imaginé un monde où la population humaine serait réduite presque à zéro et où la biodiversité pourrait reprendre vie, où les humains riches de leurs apprentissages pourrait vivre en symbiose avec leur environnement. Je sais que ce futur n'existera probablement pas, que les sacrifices que nous devons faire sont importants et que claquer des doigts pour faire disparaitre l'humain de la surface de la terre n'est pas la solution. Mais la peur que je ressens face au futur et face à l'inaction d'une grande partie des décideurs, me pousse souvent à m'imaginer ce monde là. Cela me permet de m'évader et oublier. Cependant, j'espère que nous n'oublierons pas l'importance de chacun de nos gestes, et j'espère que nous n'oublierons pas qu'il y a toujours de l'espoir.
J'ai voulu laisser respirer les cases de cette planche et placer peu de détails dans l'environnement, afin de faire apparaitre l'aspect flou du rêve dans lequel le personnage se trouve. Les différents zooms sur certains éléments permettent de se mettre à sa place dans ce rêve. Ce personnage qui est presque sans visage et au cheveux blancs, montre également que nous sommes dans un espace-temps imaginaire. Le deuxième personnage est le petit coléoptère vert que l'on voit apparaitre dans la planche, lorsque le personnage principal trouve le journal. Celui-ci représente la biodiversité épanouie de ce monde, mais aussi celle de notre monde lorsque le personnage principal se demande quels sont les sacrifices à faire pour un monde viable. Le texte quant à lui, se veut la voix d'un narrateur à la première personne du singulier, qui serait à la fois spectateur et acteur des évènements de la planche. La vision d'ensemble finale nous aide à relier ce message à notre propre existence sur Terre.
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